Ce courant qui ne passe pas en Afrique

Article : Ce courant qui ne passe pas en Afrique
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14 décembre 2014

Ce courant qui ne passe pas en Afrique

Le courant ou bien l’électricité, ce mot ne correspond point à un vécu similaire entre les populations des Pays du Sud et ceux des Pays du Nord, oui je veux dire clairement que « le courant  ne passe pas » en Afrique. Cette denrée si nécessaire à notre bien être de petit urbain (caprice dirais les environnementaux), est devenu le maux de plusieurs nations de ce continent « mère ».

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De Madagascar au Congo (j’en prends deux au hasard en Afrique) c’est la même rengaine, oui, c’est nul de chez nul, délestage à outrance et jet de blâmes sans pitié sur les dirigeants respectifs des nations suscités (la préposition  « sus », prête à confusion, n’est-ce pas ?).

La fourniture constante et pérenne d’électricité est un des challenges jamais relevé et quasi jamais réussi par toutes ces structures étatiques ou semi-privées avec à leur tête un « prof de gym » (dont le sigle de ralliement est PDG) ou encore un directeur de toilettes (directeur de cabinet pour les intimes). Les pays d’Afrique souffrent depuis plusieurs décades du manque d’investissement qui améliorerait nos lendemains.

Ces sociétés nationales de courant ou d’électricité (pour les puristes), incapable de fournir le service qui leur est payé, pullulent en Afrique et donc en particulier dans les deux pays susnommés (encore ce « sus », qui prête à interprétation ?). Si chez l’un d’eux un remaniement au niveau de leurs têtes pensantes fut fait au courant de l’année 2014 (prof de gym et ministre balayés), chez l’autre par contre une stagnation de la bêtise continue. Avec en particulier, le lancement d’un projet grandiose  s’étalant sur plus d’une dizaine d’année (ainsi de l’eau, on passerait au gaz comme source à transformer).
Donc ces dirigeants successifs sont pour la plupart du temps des techniciens réduit au silence d’une vision politique de stagnation. Et comme tout politichien* qui se respectent, il faut se remplir les poches au maximum dans un laps de temps court, car le siège éjectable est toujours une menace quand son derrière atterri au plus près des hautes sphères dirigeantes d’un pays.
(*) politichien : homme se reniflant le derrière, aboyant et mordant pour son propre museau et non celui de sa meute
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Le délestage est un mot connu, détesté et jamais délesté par plusieurs millions de personnes souffrant cruellement des sautes d’humeur de l’électricité, du courant, et surtout à cette insuffisance de moyens mise en œuvre pour y palier. Je me demande même comment ce mot a pu se frayer un chemin vers le dictionnaire français (jetez-y un œil, svp et je mettrai à jour le post suscité) ; En tout cas ce délestage de courant que nous subissons, on s’en délesterait volontiers pour une constance plus lumineuse, plus gaie.
Si tu vis en milieu urbain, considères- toi comme un privilégié ayant l’électricité, je dis bien électricité ou courant pour les intimes, et non la qualité du courant électrique en question; Et encore je suis gentil quand au professionnalisme des personnes œuvrant au sein de ces sociétés. En Afrique, une surface de plusieurs milliers de kilomètre carré n’est en réalité couverte par les services électrique que de 10%, et encore je pense positif là.

indexQue font donc toutes les personnes qui sont passés aux commandes de ces sociétés nationales de courant ? Traitaient-elles les affaires courantes ? Genre pas de vision, ni d’investissement à long terme mais seulement l’encaissement et le partage du maigre butin mensuel offert par les populations dites « privilégiés d’être dans les zones électrifiées » ? En ce cas, vivement une privatisation du courant, vivement des objectifs quantitatifs et qualitatifs à atteindre sous peine de licenciement sans préavis et sans parachute doré pour les profs de gym (sigle de PDG)

Comment peut-on vivre dans une ville ou la coupure de courant est si courante que l’on suspend toutes activités pendant 12 heures dans une journée ? À Pointe-Noire, le lundi est une journée sans électricité (dans plusieurs quartiers), n’est ce pas le premier jour de la semaine dans les calendriers professionnels ? Comment trouver une motivation suffisante pour le reste de la semaine si vous vous tournez déjà les pousses le jour hebdomadaire le plus important ? Tant de questions qui ont des réponses un peu plus haut dans ce post mais d’aucun diront, encore un pavé jeté dans la marre, et bien j’en ai marre de la lassitude des pays du sud à ne pas se bouger, comment vouloir concurrencer les autres pays si des efforts ne sont pas mis en place à la base ?
Dernièrement, Antananarivo par l’entremise de #WakeUpMada a donné un coup de collier mais pour certain un coup d’épée dans l’eau, quoiqu’ il faille un début à tout car le monde ne s’est pas fait en un jour. Je tiens à saluer leur expression de ras le bol en protestant autour du lac Anosy: le courant est-il passé ?. Efforts, mobilisations et convictions sont à pérenniser aussi longtemps que dureront les coupures programmées, intempestives et intolérables manque d’électricité.index1
Et à ceux du Congo, qui continuent la passivité, prenez l’éléphant par les cornes (ceci est bien entendu non politique) en adoptant une direction vers le mieux vivre avec le courant à la maison, comme le dirais si bien un célèbre francophone « le changement c’est maintenant » dont on taira l’identité (quoique, lui aussi de son coté ce fut des paroles en l’air).
L’exploitation des terres Africaines ne doit pas être dans un sens unique, des changements radicaux et utiles devrait obligatoirement accompagnés TOUT les projets nationaux. Le bien être de la population de proximité est une chose, mais détenir des outils qui favorisent son développement de manière indépendante est beaucoup plus appréciable.
Plus la population ira en augmentant démographiquement et plus la couverture, en électricité ou en courant, des zones sera une tâche ardue. Il est temps de prendre ces fonds générés par le pétrole ou par le cobalt pour lancer de nouvelles machines productives, efficaces et surtout embaucher les ressources humaines compétentes et non celles qui continuent sans vergogne de tourner la roue de la routine et toucher un tapis salariale conséquent pour ne rien produire de concret de leur sainte vie. Faut dire que le concept de service public est une description éloignée du travail réellement délivré aux usagers d’électricités.

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S’étaler sur les déboires de la fourniture électrique ne changera pas le monde et encore moins les rouages stagnants du Congo ou de Madagascar. Quoique, bien de personnalités sont devenus charismatiques par leurs convictions sans pour autant être des génies de techniciens, des milliardaires aguerris, des philanthropes coupables…

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